PARCOURS | Neeraj Kheddoo

Coup de chance ou simplement maître de sa chance ? A ceux qui ont le désir d'un avenir meilleur, le parcours de Neeraj Kheddoo a de quoi susciter l’admiration, nous inspirer et nous demander... manquons-nous vraiment d'opportunités ou ne sommes-nous tout simplement pas assez préparés pour en profiter?

Discret, courtois, travailleur et serviable, il a su saisir les occasions qui se présentaient à lui 'pou li avanse dan lavi’. Rencontre. 

Cela fait combien de temps que tu es à Panagora ? 

15 ans. Je suis arrivé en tant que ‘casual’ sur un contrat de deux semaines. C’était le pic de décembre et les équipes avaient besoin de renfort. On m’a donc affecté au poste de ‘Vehicle assistant’. J’avais bien un emploi avant ça mais c’était dans une petite entreprise et cela manquait de stabilité. Quand mon cousin m’a parlé de Panagora, j’ai tenté ma chance même si je n’étais pas certain qu’on me garderait. 

Quels sont tes premiers souvenirs de Panagora ? 

Que c’était très dur au début. 😊 Je suis quelqu’un de très matinal donc commencer tôt n’était pas le souci. On m’avait prévenu que ça serait difficile alor mo ti pe manz ar li. Les journées étaient très longues mais cela m’a permis de découvrir tous les coins et recoins de l’île - tous les jours j’allais sur un camion différent car je remplaçais au pied levé un collègue absent etc. Les camions revenaient vers 22hrs ou 22hrs30. A l’époque nous étions obligés d’attendre qu’on ait fini d’embarquer toute la marchandise pour les livraisons du lendemain avant de pouvoir rentrer à maison. Je prenais alors mon vélo et pédalais jusqu’à Vacoas. Al lakaz dan mare nwar ! (Rires) C’était comme ça tous les jours. Lorsque mon contrat a pris fin le 31 décembre, je n’avais aucune certitude. Finalement, le 07 janvier, je reçois un appel pour me dire qu’à la suite des bons feedbacks reçus de mes collègues, on m’offrait le poste permanent de ‘Vehicle Assistant. Le 08 janvier 2008, je suis officiellement devenu un employé de Panagora. 😊 

Et tu n’occupes pas ce poste très longtemps… 

Non. J’y reste environ un an et demi jusqu’à ce que je vois une annonce pour un poste dans l’Internal Services. On fait le thé, le café, le nettoyage des bureaux, le despatch etc. C’était un sacré changement mais au moins j’avais des heures fixes. A partir de là tout s’enchaine. En plus de mes tâches quotidiennes, je remplace de temps en temps la réceptionniste lorsqu’elle s’absente. Je réponds au téléphone, accueuille les visiteurs, quelques fois même je fais de la saisie de données pour les HR. De fil en aiguille cela me fait un peu d’expérience. Puis arrive le moment où Jessica, la réceptionniste prend de nouvelles responsabilités dans le département HR. C’est là qu’encouragé par Régine, une ancienne de Panagora et Darmen, mon responsable, je postule pour le poste de réceptionniste. On me fait même suivre une formation pour me perfectionner.  

 

 

Et comment est-ce que tu atterris au département Marketing?! 

C’est Herve Bax, le HR Manager à l’époque qui m’en parle. Aurore, qui était déjà dans le Marketing, avait besoin de quelqu’un pour l’épauler dans la gestion des animations et des dégustations en magasin. Ma précédente expérience en tant que vehicle assistant m’a été utile car je connaissais très bien les routes de l’île mais le poste lui-même était très différent. Il faut beaucoup de coordination avec l’équipe de vente, être organisé, rigoureux et réactif. J’aime beaucoup ce nouveau job et la cellule animation tourne à plein régime jusqu’à ce que la COVID nous tombe dessus. '

 

 

Quel a été l’impact sur ton travail? 

Nous devons alors cesser toutes les opérations et dissoudre une partie de l’équipe. Heureusement pour nous, dans l’idée de maximiser les ressources, j’avais déjà informé mes supérieurs que j’étais disposé à travailler dans les warehouses si besoin. J’avais ma voiture ce qui constituait un avantage et si je me suis porté volontaire c’est que je ne voulais pas rester les bras croisés. Le 'warehouse Dry' a eu du pain sur la planche durant cette période et on manquait de personnel. Le travail était intense et très physique mais on ne ressentait pas vraiment de stress. Tant qu’il y a du travail, on garde le moral! 

Et post-covid, vous reprenez vos activités? 

Oui et non. La cellule s’externalise pour qu’on puisse se concentrer sur un nouveau projet lancé par notre compagnie de production (LFL) - le département Dog Lovers. Ce projet venait répondre à une demande de la part des consommateurs et la Covid a tout accéléré. Certains pouvaient difficilement quitter leur domicile pour acheter des croquettes et nous parlons ici de sacs de 15 à 25 kgs qui sont très lourds à porter. Nous leur avons proposé un service de livraison à domicile et le succès a été immédiat. On livrait parfois jusqu’à 3000 kgs par jour. Dans notre équipe il y avait Aurore, (a changé de poste depuis) Ashfaq (désormais affecté au Commercial), Hugo (le chauffeur), Poobalen (le Brand Manager Dog Food) et on s’occupe de tout de A à Z. De la création du compte client, de la prise de commande à la livraison en passant par la facturation, nous sommes une petite entreprise dans une grosse entreprise.  

Neeraj, tu as vécu pas mal de choses depuis ton arrivée ici. Qu’as-tu à dire aujourd’hui aux nouveaux et aux anciens ? 

J’ai commencé au bas de l’échelle et je leur dirai tout simplement qu’il n’y a pas de sot métier. Un travail est un travail. Pa lev nene ar travay. Jamais de ma vie je n’aurais imaginé arriver là où je suis aujourd’hui et je suis extrêmement reconnaissant à tous ceux qui m’ont encouragé tout au long de mon parcours ici. Michael, Regine, Darmen, Hervé, Aurore et Anjina… Le travail ne me fait pas peur, il est toujours bon de rester ouvert aux nouvelles opportunités. Il faut foncer mais pas la tête baissée bien entendu car on doit toujours bien peser le pour et le contre. Le but c’est d’avancer. 😊 

 

 

Et justement…par un heureux concours de circonstances, une nouvelle opportunité se présente à toi aujourd’hui car Aurore a pris de nouvelles responsabilités au sein du Marketing. Quel est ton sentiment par rapport à ça? 

Je remercie Anjina et la compagnie de m'offrir cette chance d'aller encore plus loin. Il y aura plus de défis, de responsabilités et peut être plus de pression, mais je vais faire le maximum ! 

 

Bravo Neeraj et merci pour ce partage !